Création par Jacques Emmanuel Mabille d'un atelier de serrurerie au nord d'Amboise dans le quartier du Bout-des-Ponts.

Arrivée du chemin de fer à Amboise, à proximité de l'entreprise familiale.

Face à la demande, Jacques Emmanuel Mabille commence à fabriquer des vis en fer pour les presses et les pressoirs.

Plusieurs systèmes à engrenages et à vis sans fin sont inventés par la société amboisienne qui rencontre un franc succès dans la région.

Retour à Amboise des deux frères : André Emmanuel Mabille et Ernest Mabille, après leur Tour de France (ateliers de chemins de fer de Lyon, d'Oullins ou d'Arles, chez l'industriel Taylor à Marseille et aussi chez Schneider au Creusot etc.).

À partir de cette date, l'entreprise participe activement aux différents concours agricoles locaux, régionaux puis nationaux. Remportant de nombreuses récompenses, la Maison Mabille se forge alors une solide réputation.

Les deux frères André Emmanuel Mabille et Ernest Mabille reprennent l'entreprise paternelle et créent la société "E. Mabille frères", entièrement dévolue à la constructions de pressoirs (viticoles, cidricoles, agricoles). La société familiale se situe alors rue de Blois à cheval entre les communes de Nazelles et d'Amboise.

Le brevet du "Pressoir universel Mabille" est déposé. Son prix, sa simplicité d'usage et sa puissance révolutionnent le genre, assurant la renommée de la Maison Mabille durant des décennies.

Association de Georges Rémi Mabille, d'Emmanuel Ernest Mabille puis d'Auguste Achille Pécard, respectivement frère, fils et gendre d'André Emmanuel Mabille.

Retrait progressif des deux frères aînés : André Emmanuel et Ernest Mabille. Reprise progressive de l'entreprise par Emmanuel Ernest Mabille et Auguste Achille Pécard.

Brevetage de leurs "Pressoirs continus".

Dissolution de la société "E. Mabille frères" effective après le retrait des deux associés. Création de la société "Les fils de Pécard-Mabille et Floquet" autour de trois associés : Auguste Achille Emmanuel et Maurice Pécard, fils d'Auguste Achille Pécard, et Paul Floquet.

Brevetage de leur "Foulo-pompe".

Déclenchement du premier conflit mondial quelques semaines plus tard. Les trois associés sont alors mobilisés sur le front.

Décès de Paul Floquet sur le front le 28 août. Engagement de la Maison Mabille dans l'effort de guerre. Création le 8 septembre de la société "Pécard frères et Bruneau", avec l'industriel tourangeau Georges Bruneau. Jusqu'au 1er septembre 1918, plus d'un million d'emboutis, destinés aux obus, sont fabriqués dans les locaux de la Maison Mabille.

Modernisation de l'entreprise : agrandissement de leurs locaux à Nazelles/Amboise, création d'un dépôt à Béziers et perfectionnements multiples apportés sur leurs instruments agricoles existants.

Changement de statut juridique (anciennement société en nom collectif) et création de la SARL des "Pressoirs Mabille".

Intégration de Roger Pécard en tant qu'adjoint au directeur commercial.

Brevetage du "Foulopiston".

La société familiale ouvre son capital à l'Union Lyonnaise pour le Financement de l'Industrie de Lyon, filiale du groupe Schneider, à hauteur de 7% du capital social.

Situés entre deux points stratégiques : la gare et le pont d'Amboise, les "Pressoirs Mabille" subissent de plein fouet le bombardement aérien des Alliés du 12 juin 1944, provoquant d'importants dégâts.

Association et entrée au capital de Jacques Pécard, fils d'Auguste Achille Emmanuel.

La SARL des "Pressoirs Mabille" devient une Société Anonyme, Maurice Pécard en devient le PDG. Entrée au capital de son fils, Pierre Pécard. Face aux difficultés financières, de nombreuses restructurations juridiques et financières ont lieu les années suivantes.

La SA des "Pressoirs Mabille" est renommée Mabille-France. En parallèle de la construction de pressoirs, l'entreprise s'oriente vers l'industrie de la carrosserie et la construction de caravanes.

La Maison Mabille connaît de graves difficultés après la perte de ses marchés d'Afrique du Nord.

Reprise de la Maison Mabille par son ancien concurrent : la Maison Garnier, fondée en 1862, à Redon.

Dissolution de la société Mabille-France et scission en deux sociétés distinctes : la SARL des "Pressoirs Mabille", filiale spécialisée dans la construction de pressoirs et autres machines agricoles, et la SARL "Mabille-Europa", succursale de la société "A. Garnier et cie" s'occupant de la construction de caravanes. Auguste Garnier prend donc la tête de la SARL des "Pressoirs Mabille".

Le siège social de la SA des "Pressoirs Mabille" est transféré de Nazelles-Négron à Redon, siège social de la Maison Garnier qui connaît également d'importantes difficultés économiques.

Création de la "Société Nouvelle des Pressoirs Mabille" à Nazelles-Négron, Lucien Heurteloup en devient le PDG. André Lacan, Marie-Claire Villeneuve et Hélène Fontes sont, quant eux, nommés administrateurs de la société.

L'ancienne maison-mère, la société Garnier de Redon, ferme définitivement ses portes après presque 120 ans d'histoire.

Dissolution de la "Société Nouvelle des Pressoirs Mabille".

Création de la SARL des "Pressoirs Mabille Gorry", Patrice Gorry en devient le gérant.

Après des années de restructuration, la cessation d'activité de la SARL des "Pressoirs Mabille Gorry" est décidée. La liquidation judiciaire est définitivement prononcée en 1994.